Cette histoire, écrite lors de la pandémie qui obligea au confinement général, n’est pas très réaliste. Il est probable qu’elle soit le reflet d’une angoisse sous-jacente que je n’ai pas su identifier à ce moment-là. Le virus et la littérature se sont entremêlés bien souvent dans mon esprit. L’humour noir ainsi que la dérision eurent néanmoins, pour moi, valeur de vaccin.
Les amateurs de romans crieront au scandale, à la dérision, et ils auront raison. J’ai quelque peu parodié ce noble exercice en prenant une certaine liberté avec ce qu’il est convenu d’appeler une fiction bien menée, honorable et réaliste, comme le conseillent les script doctors d’aujourd’hui et autres spécialistes du genre. La meilleure preuve, les policiers dont je parle n’existent pas, l’époque est indiscernable, le vocabulaire et l’argot semblent, au mieux, celui des années 60. Disons, pour faire simple et rassurant, qu’il s’agit tout au plus d’une facétie.